Je suis inquiet. Pas le genre d\’inquiétude qui m\’empêche de dormir, mais quand même. Je suis inquiet de la tournure que prennent les choses dans le monde culturel et en particulier celui de la musique. Je ne suis pas un grand mélomane. Juste guitariste amateur à mes heures perdues. Mais comme beaucoup, j\’aime la musique et je la considère comme un élément culturel de première nécessité. J\’ai déjà eu l\’occasion d\’aborder ce sujet : je soutien aussi l\’idée que les bien culturels, dont la musique, doivent être accessibles à tous sans limitation. Je ne dis pas que les artistes ne doivent pas pouvoir vivre de leur talent, bien au contraire. Je pars de deux constats. Premièrement, le modèle tel qu\’il existe actuellement est pourri jusqu\’à l\’os. On aura beau tenter de me prouver le contraire, je reste convaincu que ce système favorise les intermédiaires et non les artistes. Ou alors qu\’une poignée d\’entre eux sur-médiatisés. Quoi qu\’il en soit, il existe des alternatives qui même si elles ne sont pas exempts de défauts ont le mérite d\’être plus reconnaissantes envers les artistes et ce qu\’ils apportent à notre société. Qui plus est, et c\’est ce qui m\’amène à mon deuxième point, ces alternatives permettent de rapprocher les artistes de leur public. Oui parce qu\’un artiste sans son public il n\’est rien. C\’est ce public qui le fait vivre. C\’est ce public qui fait qu\’il existe et certainement pas l\’inverse! C\’est là l\’objet de cette inquiétude! Un fossé de plus en plus grand est en train de se creuser entre nous et les artistes. Ce fossé, ce sont les intermédiaires du disque qui le creusent. Pas les \ »pirates\ » qui soit disant volent, pient et tuent la création et les bébés chats. Quelques exemples plus ou moins vieux pour illustrer ce propos :
- L\’ami nouvellement breton JCFrog/Jingle-man qui se voit refuser la mise en ligne d\’une vidéo familiale sous pretexte que la musique de fond provient d\’un album de Nolwenn Leroy (d\’autant que Nolwenn n\’en est que l\’interprête alors que la chanson en elle-même un classique Breton).
- Ça date de bientôt 6 ans mais la fermeture de Traducsong pour la diffusion de paroles de chansons et leur traduction.
- Il y a 5 ans, la SACEM exigait le paiement de droits d\’auteur à une école pour avoir chanté Adieu Monsieur le Professeur à trois instituteurs partant à la retraite.
- Récemment, la fermeture de paroles.net également pour la mise en ligne des paroles de chansons.